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rolling stone
17/02/2007 18:39
The Rolling Stones
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
The Rolling Stones sont un groupe de rock 'n' roll anglais, créé dans les années 1960. Le nom du groupe vient d'une chanson de Muddy Waters. Le blues a toujours été la source d'inspiration principale des Stones, qui ont été l'un des principaux acteurs du retour de cette musique sur le devant de la scène, à travers le British Blues Boom.
Le groupe original était formé de Mick Jagger (voix), Brian Jones (guitare), Keith Richards (guitare), Ian Stewart (piano), Charlie Watts (batterie) et Bill Wyman (Guitare basse).
Ian Stewart sera écarté par leur manager Andrew Loog Oldham avant même leur premier single. Il restera néanmoins le pianiste (non exclusif) sur les disques, et sera jusqu'à sa mort le road manager du groupe.
L'anecdote est connue : en octobre 1960, Mick Jagger et Keith Richards, deux amis d'enfance[1], qui s'étaient un peu perdus de vue, se retrouvent sur le quai de la gare de Dartford. Mick a des disques avec lui, dont le Best of Muddy Waters, ce qui incite Keith à venir lui parler. Mick invitera Keith à le rejoindre dans son groupe tout juste naissant, Little Boy Blue & The Blues Boys. Keith viendra avec son ami Dick Taylor. Brian Jones, grand amateur de blues, joue déjà avec le pianiste Ian Stewart. Tous deux fréquentent assiduement le Ealing Club, un club de jazz de la banlieue ouest de Londres, dans lequel Mick, en plus de son petit groupe, y chante aussi dans les Blues Incorporated d'Alexis Korner, qui ont pour batteur un certain Charlie Watts. Brian sera l'artisan de leur rencontre ; le blues et le r'n'b en seront les fondations.
Après un hiver difficile pour Mick, Keith et Brian, passé en colocation avec un certain James Phelge[2] au désormais célèbre 102 Edith Grove à Londres, avec comme ultimes ressources les maigres cachets de quelques petits concerts, les Stones sont enfin prêts à devenir pro.
Le premier concert des Stones se passe au Marquee à Londres, le 12 juillet 1962. Le groupe est alors composé de Brian, Mick, Keith, Ian Stewart au piano, Dick Taylor à la basse et Mike Ivory à la batterie. Taylor partira ensuite former les Pretty Things. Le poste de batteur est toujours aléatoire, oscillant entre Tony Chapman et Mick Ivory. Les Stones cherchent un bassiste. En décembre 1962, Tony Chapman leur présente Bill Wyman, au Red Lion Club[3] qui leur plaît immédiatement, peut être grâce à ses amplis, denrée rare à l'époque, mais aussi grâce à ses capacités : il est plus âgé de 7 ans que Mick et Keith, et joue déjà depuis de nombreuses années dans son groupe les Cliftons, avec Tony, tout en étant amateur. Les batteurs des Stones étant trop instables, Charlie Watts, qui connaissait bien Mick pour avoir joué avec lui, se joindra à eux définitivement en Janvier 1963, laissant sa place au sein des Blues Incorporated à Ginger Baker. En mars de la même année, ils enregistrent à l'IBC Studio de Portland Place, à Londres, une démo, avec comme ingénieur du son le futur mythique Glyn Johns, composée de reprises de r'n'b[4]. Les Stones joueront régulièrement au Ealing Club, puis au Crawdaddy, club que vient d'ouvrir Giorgio Gomelsky. De quelques dizaines de spectateurs, l'audience passe rapidement à plusieurs centaines, dépassant les capacités de la salle.
Andrew Loog Oldham, jeune publicitaire de 19 ans, qui a déjà travaillé avec Brian Epstein, associé au manager Eric Easton, ne rêve que de rencontrer et manager « ses » Beatles, qui viennent de sortir Love me do. Dans son parcours des clubs de Londres, il entre un jour au Crawdaddy[5], et voit les Stones. C'est la révélation, il sera leur manager.
Avec leur nouveau manager, leur carrière décolle. En 1963, la maison de disque Decca et son Directeur artistique (A&R) Dick Row, célèbres pour avoir refusé les Beatles[6], leur fait enregistrer leur premier single[7], avec, sur la face A, une reprise de Chuck Berry, Come on[8], et, sur la face B, I want to be loved de Willie Dixon. Ce premier disque leur permet d'entrer discrètement dans les charts britanniques, et de se faire remarquer par la presse. Un deuxième single sort avec, en face A, un titre composé par John Lennon et Paul Mac Cartney, I Wanna Be Your Man [9], et en face B un instrumental : Stoned[10].
Ils font leur première apparition TV dans l'émission Thank you lucky star de Pete Murray. Leur look, pourtant si conventionnel de nos jours, paraît outrancier. Leurs cheveux longs[11] font scandale ; ce look original et leur attitude parfois méprisante donneront des idées à Andrew L.Oldham.
Afin de se démarquer des Beatles apparus un peu plus tôt et dont la popularité est exceptionnelle, le jeune manager des Stones leur crée une image de « mauvais garçons ». En opposition aux allures de « gentils gendres » des Fab Four, Jagger et sa bande cultivent leur différence, refusant très rapidement le costume-cravate[12], insistant sur leur chevelure, et défraient la chronique par leurs frasques [13].
Il est à noter également que c'est à cette époque que Brian Jones commence à manquer quelques concerts pour des raisons de santé, et à se perdre dans ses conquêtes féminines et leur conséquences[14] ; il a déjà deux enfants[15]…
Leur carrière prend enfin un tournant définitif. Les concerts deviennent quotidiens, Bill Wyman et Charlie Watts quittent leur emploi pour intégrer les Stones à plein temps, Mick laisse tomber ses études, l'appartement à Edit Grove abandonné, Keith, Mick et Andrew habitent ensemble dans un nouveau logement. Ce dernier fait sera le point de départ d'une nouvelle collaboration : Andrew obligera Mick et Keith à travailler ensemble, à l'image de McCartney et Lennon, à l'écriture de titre pour les Stones.
Cependant l'opposition de style entre les deux groupes est le résultat d'un marketing de différenciation alors que leur parcours musical est parallèle : influences communes du rock'n'roll et du r'n'b ; les Rolling Stones introduisent progressivement dans leur musique (en particulier sous l'impulsion de Brian Jones) des influences psychédéliques et la musique indienne (on peut notamment rappeler le sitar de Paint it Black ou les tablâs de Under My Thumb). L'album Satanic Majesties Request sort en décembre 1967 et porte d'ailleurs largement la « patte » de Brian Jones. Il n'aura toutefois sur le moment qu'un succès mitigé, déconcertant par son côté « planant » quelques fans du blues pur et dur, néanmoins un titre emerge, 2000 Light Years From Home.
1966 sera l'année des dernières tournées avant un grand break : ils avaient tourné de façon ininterrompue depuis leurs débuts, donnant entre 250 et 300 concerts par an. Après leur 5e tournées US et la 8e UK, toutes 2 en 66, les Stones s'accordent du repos. Mick tournera un film[16], Bill fera de la production, Brian composera une BO de film, etc.
1967 voit la première arrestation de Mick Jagger et de Keith Richards pour possession de drogues. Vite relaxés, il ne feront pas de prison, sinon les quelques jours d'attente de leur comparution. Le quotidien The Times viendra d'ailleurs à leur secours avec un superbe éditorial en leur faveur, prémice du changement de société en cours.
1968 marque leur grand retour et le début de la fin pour Brian Jones qui s'enfonce de plus en plus dans des addictions dangereuses et la paranoïa, après l'échec commercial de Satanic, les Rolling Stones reviennent aux racines du blues et du rock, d'abord avec le single Jumping Jack Flash, puis avec l'album Beggars Banquet. L'album remet les Rolling Stones en selle avec des morceaux comme Sympathy for the Devil (chanson) et Street Fightin' Man qui vont asseoir leur réputation du groupe le plus violent de l'histoire du rock et de « greatest band of rock & roll in the world ».
Le guitariste Keith Richards lors d'un concert du groupe à Hanovre (Allemagne) en 2006. On peut apercevoir au deuxième plan, de dos, Darryl Jones (à gauche) et Mick Jagger (à droite)
Le tournant de 69 [modifier]
L'exclusion de Brian Jones et la découverte de l'accord ouvert [modifier]
Brian Jones, bien que leader dès l'origine, est exclu du groupe en 1969. Comme le montre une des séquences du documentaire de Jean-Luc Godard réalisé en 1968, Sympathy for the Devil, il a du mal à se concentrer et à jouer en studio, les techniciens du son allant jusqu'à le laisser interpréter un morceau tout en lui coupant son micro de manière à ne pas enregistrer sur la piste de fausses notes. De plus, ses problèmes de drogues ne lui permettaient plus de suivre le groupe en tournée, et son soudain surpoids dont témoignent encore quelques photos de l'époque ne le faisait plus correspondre à l'image sexy des Stones. Il meurt peu de temps après, noyé dans sa piscine. Brian Jones participa encore un peu à l'album Let It Bleed, aussi « violent » que l'album précédent avec des titres tels que Gimme Shelter, You Can't Always Get What You Want et surtout Midnight Rambler (qui évoque Albert DeSalvo, l'étrangleur de Boston), qui deviendra un classique sur scène.
Dés 1968, Keith Richards découvre une façon de s'accorder (l'open tuning) qui marquera le nouveau son des Rolling stones. En effet, cet accordage qui est utilisé par les bluesmen permet aux Rolling stones de changer leur façon de composer. Certains pourront regretter que celui-ci appauvrisse l'aspect mélodique de leurs chansons, d'autres salueront les innombrables chansons qui seront le fruit de l'open tuning (Jumpin' Jack Flash, Street Fighting Man, You Can't Always Get What You Want, Honky Tonk Woman, Gimme Shelter, Happy, Start Me Up pour n'en citer que quelques unes)
Le retour à la scène [modifier]
Le « grand retour » à la scène date de juillet 1969, lors du concert gratuit à Hyde Park, le premier depuis deux ans et demi, pour l'intronisation du nouveau guitariste Mick Taylor, qui vient de chez John Mayall[17], et, fait non prévu, pour rendre un hommage à Brian Jones, décédé 2 jours plus tôt. Mick Jagger lira à cette occasion un poème de Percy Bysshe Shelley. Mick Taylor contribuera à renforcer les racines blues des Rolling Stones et sa participation aux albums Exile on Main Street et Sticky Fingers marquera le retour à des compositions et des productions plus épurées.
À l'issue de leur tournée américaine de 1969 qui marque leur grand retour aux États-Unis, ils décident de donner un concert gratuit à San Francisco. Le concert aura finalement lieu à Altamont (Californie), mais l'aura de violence des Stones et la mauvaise organisation du concert se soldera par l'assassinat d'un spectateur noir par des Hells Angels. Ce festival marquera la fin de l'utopie hippie (voir le film Gimme Shelter). La tournée américaine de 1969 sera néanmoins immortalisée par l'album en public Get yer ya ya's out, où les riffs de Keith Richards et les solos de Mick Taylor sont d'une efficacité redoutable.
En 1971, les Rolling Stones sortent l'album Sticky Fingers avec la célèbre pochette, dessinée par Andy Warhol. Les références au sexe et à la drogue sont explicites, les compositions sont excellentes (Brown sugar, Wild horses, Bitch, Sister Morphine, Dead Flowers ). L'arrivée de Mick Taylor donne un nouveau souffle au groupe qui entame la même année une tournée d'adieu au Royaume-Uni. C'est en effet en exil fiscal sur la Côte d'Azur que le groupe enregistre et sort en 1972 son premier double album Exile on Main Street, que suivra une tournée triomphale en Amérique du Nord (STP : Stones Touring Party). Les Rolling Stones sont alors à leur zénith. L'album est excellent même s'il ne contient pas vraiment de hit. La chanson Sweet Black Angel, est un hommage à Angela Davis, et le blues y est omniprésent. Le film Cocksucker Blues tourné par Robert Frank pendant la tournée nord américaine ne sortira pas, car il présentait une vision trop crue du groupe (drogues, groupies, destruction de chambres d'hôtel, scènes d'orgies dans un avion). En 1973, l'inspiration du groupe commence à fléchir, à cause de l'addiction de plus en plus préoccupante à l'héroïne de Keith Richards. Ces problèmes de stupéfiants ayant marqué les autorités françaises, le guitariste est déclaré persona non grata dans l'hexagone, y privant le groupe de tout concert pendant plusieurs années. L'album qui sort la même année, Goat's Head Soup est nettement inférieur aux précédents. Malgré tout il devient un succès commercial grâce à la chanson Angie. La tournée européenne qui promeut l'album reste l'une des meilleures de leur carrière. Afin de satisfaire les spectateurs français malgré leurs démêlés judiciaires, les Rolling Stones et la radio RTL affrètent un train spécial à destination d'un concert exceptionnel donné à Bruxelles : le bootleg Brussels Affairs reflète le son excellent de cette tournée, les Stones sont au zénith de leurs prestations scéniques, les prestations de Mick Taylor sont absolument fantastiques.
La période sombre [modifier]
Départ de Mick Taylor - Arrivée de Ron Wood [modifier]
En 1974 sort l'album It's Only Rock'n Roll, l'un des meilleurs de leur discographie et aussi le premier album produit sous le vocable de "Glimmer Twins", surnom du duo Jagger-Richards. L'album ouvre sur le titre If You Can't Rock Me avec Keith Richards à la basse, suivi de Ain't Too Proud To Beg, une excellente reprise des Temptations. On notera le morceau Time Waits For No One, avec un solo de Mick Taylor très inspiré et surtout le morceau soul Fingerprint File qui fait référence aux exactions du FBI et des dictatures sud américaines. Mick Taylor quittera les Stones après l'album It's Only Rock'n'roll[18] en 1974. Il sera remplacé par Ron Wood, issu des Faces et ayant travaillé avec Rod Stewart et Jeff Beck (en tant que bassiste). Bien que musicien moins accompli, il correspond mieux au reste du groupe par son look et son esprit (très « sex, drugs & rock'n'roll »). Plus de trente ans après son arrivée, il continue pourtant à être considéré comme « le petit nouveau ».
Le batteur Charlie Watts lors d'un concert du groupe à Hanovre en 2006
Les années suivantes, jusqu'au mi-80, seront une période trouble. Keith Richards est dans ses addictions, la prison et les interdictions de séjours, la mort de proches[19], doutes musicaux, albums inégaux[20], arrivée du disco dans leur musique, dispute entre Richards et Jagger, etc.
Séparation des Stones ? [modifier]
L'arrestation de Keith à Toronto en 1977, qui risque sept ans de prison, met le groupe en péril et jette le doute sur la pérennité de la présence du guitariste au sein des Stones. Le sommet des troubles est atteint en 1986 avec l'album Dirty Work, sur lequel Bill Wyman et Charlie Watts jouent volontiers les absents [21]. Le titre de l'album est un clin d'œil aux fans, qui connaissent les difficultés du groupe. Cette période sera celle de l'interrogation autour des Stones, des albums solo de Jagger et Richards, mais aussi de Wood et Watts.
L'éternel retour [modifier]
Une forme de renaissance viendra avec l'album Steel Wheels, qui verra les Stones, à nouveau soudés, retrouver l'inspiration et l'envie de jouer ensemble. Si les tournées se font dans des grands stades et deviennent un vrai business industriel[22], Keith insistera pour pouvoir toujours jouer dans des petites salles, plus ou moins officiellement, usant parfois de pseudonyme pour le groupe, afin de rester près des ses fans. À titre d'exemple, l'album Stripped est enregistré en partie à l'Olympia de Paris, et en partie au Paradiso Club d'Amsterdam.
Visiblement lassé de ne pas être crédité pour ses contributions, et peut être aussi des tournées incessantes dans les stades ou bien aussi par son avance en âge sur les autres[23], Bill Wyman quitte le groupe en 1993 pour prendre sa retraite. Il forme les Rhythms Kings, groupe comprenant des requins de studios, tout des ses amis, comme Peter Frampton, Albert Lee ou Gary Brooker, et enregistre plusieurs albums aux consonances blues et jazz. Il aura la satisfaction d'être le membre des Stones à avoir vendu le plus d'albums en solo.
Un nouvel album en 1994, Voodoo Lounge, encore plus « roots » que Steel Wheels, donne l'impression une fois de plus que les Stones sont de retour. Nouvelle tournée mondiale, et nouveau succès.
Les Stones sortent un nouvel album en 1997 (Bridges to Babylon), marqué par la volonté de s'inscrire dans l'ère du temps (production des Dust Brothers, basse de Me'Shell Ndegéocello, cosignature à l'amiable du premier single avec k.d. lang) tout en gardant le son traditionnel. Cet album, plutôt moyen somme toute, donne l'occasion d'une nouvelle tournée mondiale, qui durera de septembre 1997 à septembre 1998, pour reprendre de janvier à juin 1999.
Pour fêter leurs quarante années de carrière, les Rolling Stones repartent en tournée mondiale en 2002-2003. Cette tournée appelée Licks Tour voit les Stones au meilleur de leur forme depuis 1972 peut-être, 1978 au moins ! Ils n'ont pas d'album à promouvoir cette fois, sinon une vague compilation qui comporte quatre titres inédits (dont le très beau Losing my touch chanté par Keith), mais ils surprendront quand même leur monde en répétant plus de quatre-vingt chansons tirées de l'ensemble de leur répertoire (!) et notamment des chansons jamais jouées sur scène comme l'emblématique Can't you hear me knockin'. Ils en profiteront aussi pour écumer un grand nombre de petites salles, dont à nouveau l'Olympia à Paris. La tournée, remarquée pour sa vigueur, le plaisir qu'ils ont à jouer ensemble, le son et l'énergie, sera l'occasion du premier DVD des Rolling Stones, Four Flicks, qui donne trois concerts (New York : Madison Square Garden, Paris : Olympia et Twickenheim) et plus de quarante chansons, très bien jouées, très bien filmées.
L'album A Bigger Bang apparaît à certains comme une nouvelle résurrection. Il est en effet enregistré « à l'ancienne », dans le château français de Mick Jagger, avec de nombreux blues et des titres très « roots », et la « patte » de Keith. Mais peinant quelque peu à se renouveler avec cet album de plus, ils ne font pas illusion auprès d'une partie de la critique et des fans.
Leur dernière tournée mondiale "A Bigger Bang" a commencé le 21 août 2005 à Boston (USA). Après les étapes américaines (Nord et Sud), asiatiques et en Océanie, un accident très médiatisé de Keith Richards (tombé tête première d'un cocotier) a contraint le groupe à différer l'ouverture de la tournée européenne, bouleversant nombre de dates et annulant quelques-unes. En France, deux concerts initialement prévus au Stade de France, furent fondus en une seule soirée le 28 juillet 2006, l'une de leurs meilleures prestations dans l'hexagone selon de nombreux avis. Les Rolling Stones seront également à Nice le 8 août, renouant pour un soir au Palais Nikaïa (stade Charles Ehrmann) avec leur années "Riviera". Se confirme aussi un retour de la tournée aux États-Unis, prévu dès septembre pour plusieurs mois.
Cette tournée "Bigger Bang" est d'ores et déjà devenue la plus lucrative de l'histoire de la musique, avec depuis l'automne 2005 des recettes de 437 millions $US et une audience de 3,5 millions de personnes pour 110 spectacles. Le groupe a également attiré deux millions de personnes lors du concert gratuit de Rio de Janeiro, sur la plage de Copacabana, en février dernier.
Ainsi depuis la sortie de Voodoo Lounge en 1994, les Rolling Stones ont passé plus sept ans sur scène, avec un évident plaisir qui, même s'il n'est pas dénué de manœuvres commerciales et de gains colossaux, démontre, s'il le fallait encore, que le groupe représente le seul témoignage de l'âge d'or du rock'n'roll, et la preuve que leur musique est intemporelle.
Les Stones sont considérés, avec les Beatles, les Who, Led Zep et quelques autres, comme des inventeurs de la musique populaire moderne. Ils ont tenu à catégoriser dès les origines leur musique comme du Rhythm and Blues (d'après Ray Charles, c'était le nom donné autrefois au Rock and roll avant qu'il ne devienne à la mode), et se réclamèrent à plusieurs reprises de la filiation des grands bluesmen. Légendaires, ils continuent à attirer les foules, et apparaissent lors de grands événements, comme lors du superbowl[24].
Un aspect important des Rolling Stones est la qualité de leurs clips vidéo. Truculents comme She Was Hot(elle était chaude), touchants comme Harlem Shuffle, simples comme Waiting On a Friend, allusions aux exactions des escadrons de la mort en Amérique centrale comme Undercover, et recourant pour certains à des techniques comme l'image de synthèse, les manipulations vidéo, voire le « portamento visuel » (« Like a rolling stone »), ils constituent des œuvres à part entière.
Comme pour la plupart des artistes de l'époque, la discographie des
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17/02/2007 18:39
The Rolling Stones
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
The Rolling Stones sont un groupe de rock 'n' roll anglais, créé dans les années 1960. Le nom du groupe vient d'une chanson de Muddy Waters. Le blues a toujours été la source d'inspiration principale des Stones, qui ont été l'un des principaux acteurs du retour de cette musique sur le devant de la scène, à travers le British Blues Boom.
Le groupe original était formé de Mick Jagger (voix), Brian Jones (guitare), Keith Richards (guitare), Ian Stewart (piano), Charlie Watts (batterie) et Bill Wyman (Guitare basse).
Ian Stewart sera écarté par leur manager Andrew Loog Oldham avant même leur premier single. Il restera néanmoins le pianiste (non exclusif) sur les disques, et sera jusqu'à sa mort le road manager du groupe.
L'anecdote est connue : en octobre 1960, Mick Jagger et Keith Richards, deux amis d'enfance[1], qui s'étaient un peu perdus de vue, se retrouvent sur le quai de la gare de Dartford. Mick a des disques avec lui, dont le Best of Muddy Waters, ce qui incite Keith à venir lui parler. Mick invitera Keith à le rejoindre dans son groupe tout juste naissant, Little Boy Blue & The Blues Boys. Keith viendra avec son ami Dick Taylor. Brian Jones, grand amateur de blues, joue déjà avec le pianiste Ian Stewart. Tous deux fréquentent assiduement le Ealing Club, un club de jazz de la banlieue ouest de Londres, dans lequel Mick, en plus de son petit groupe, y chante aussi dans les Blues Incorporated d'Alexis Korner, qui ont pour batteur un certain Charlie Watts. Brian sera l'artisan de leur rencontre ; le blues et le r'n'b en seront les fondations.
Après un hiver difficile pour Mick, Keith et Brian, passé en colocation avec un certain James Phelge[2] au désormais célèbre 102 Edith Grove à Londres, avec comme ultimes ressources les maigres cachets de quelques petits concerts, les Stones sont enfin prêts à devenir pro.
Le premier concert des Stones se passe au Marquee à Londres, le 12 juillet 1962. Le groupe est alors composé de Brian, Mick, Keith, Ian Stewart au piano, Dick Taylor à la basse et Mike Ivory à la batterie. Taylor partira ensuite former les Pretty Things. Le poste de batteur est toujours aléatoire, oscillant entre Tony Chapman et Mick Ivory. Les Stones cherchent un bassiste. En décembre 1962, Tony Chapman leur présente Bill Wyman, au Red Lion Club[3] qui leur plaît immédiatement, peut être grâce à ses amplis, denrée rare à l'époque, mais aussi grâce à ses capacités : il est plus âgé de 7 ans que Mick et Keith, et joue déjà depuis de nombreuses années dans son groupe les Cliftons, avec Tony, tout en étant amateur. Les batteurs des Stones étant trop instables, Charlie Watts, qui connaissait bien Mick pour avoir joué avec lui, se joindra à eux définitivement en Janvier 1963, laissant sa place au sein des Blues Incorporated à Ginger Baker. En mars de la même année, ils enregistrent à l'IBC Studio de Portland Place, à Londres, une démo, avec comme ingénieur du son le futur mythique Glyn Johns, composée de reprises de r'n'b[4]. Les Stones joueront régulièrement au Ealing Club, puis au Crawdaddy, club que vient d'ouvrir Giorgio Gomelsky. De quelques dizaines de spectateurs, l'audience passe rapidement à plusieurs centaines, dépassant les capacités de la salle.
Andrew Loog Oldham, jeune publicitaire de 19 ans, qui a déjà travaillé avec Brian Epstein, associé au manager Eric Easton, ne rêve que de rencontrer et manager « ses » Beatles, qui viennent de sortir Love me do. Dans son parcours des clubs de Londres, il entre un jour au Crawdaddy[5], et voit les Stones. C'est la révélation, il sera leur manager.
Avec leur nouveau manager, leur carrière décolle. En 1963, la maison de disque Decca et son Directeur artistique (A&R) Dick Row, célèbres pour avoir refusé les Beatles[6], leur fait enregistrer leur premier single[7], avec, sur la face A, une reprise de Chuck Berry, Come on[8], et, sur la face B, I want to be loved de Willie Dixon. Ce premier disque leur permet d'entrer discrètement dans les charts britanniques, et de se faire remarquer par la presse. Un deuxième single sort avec, en face A, un titre composé par John Lennon et Paul Mac Cartney, I Wanna Be Your Man [9], et en face B un instrumental : Stoned[10].
Ils font leur première apparition TV dans l'émission Thank you lucky star de Pete Murray. Leur look, pourtant si conventionnel de nos jours, paraît outrancier. Leurs cheveux longs[11] font scandale ; ce look original et leur attitude parfois méprisante donneront des idées à Andrew L.Oldham.
Afin de se démarquer des Beatles apparus un peu plus tôt et dont la popularité est exceptionnelle, le jeune manager des Stones leur crée une image de « mauvais garçons ». En opposition aux allures de « gentils gendres » des Fab Four, Jagger et sa bande cultivent leur différence, refusant très rapidement le costume-cravate[12], insistant sur leur chevelure, et défraient la chronique par leurs frasques [13].
Il est à noter également que c'est à cette époque que Brian Jones commence à manquer quelques concerts pour des raisons de santé, et à se perdre dans ses conquêtes féminines et leur conséquences[14] ; il a déjà deux enfants[15]…
Leur carrière prend enfin un tournant définitif. Les concerts deviennent quotidiens, Bill Wyman et Charlie Watts quittent leur emploi pour intégrer les Stones à plein temps, Mick laisse tomber ses études, l'appartement à Edit Grove abandonné, Keith, Mick et Andrew habitent ensemble dans un nouveau logement. Ce dernier fait sera le point de départ d'une nouvelle collaboration : Andrew obligera Mick et Keith à travailler ensemble, à l'image de McCartney et Lennon, à l'écriture de titre pour les Stones.
Cependant l'opposition de style entre les deux groupes est le résultat d'un marketing de différenciation alors que leur parcours musical est parallèle : influences communes du rock'n'roll et du r'n'b ; les Rolling Stones introduisent progressivement dans leur musique (en particulier sous l'impulsion de Brian Jones) des influences psychédéliques et la musique indienne (on peut notamment rappeler le sitar de Paint it Black ou les tablâs de Under My Thumb). L'album Satanic Majesties Request sort en décembre 1967 et porte d'ailleurs largement la « patte » de Brian Jones. Il n'aura toutefois sur le moment qu'un succès mitigé, déconcertant par son côté « planant » quelques fans du blues pur et dur, néanmoins un titre emerge, 2000 Light Years From Home.
1966 sera l'année des dernières tournées avant un grand break : ils avaient tourné de façon ininterrompue depuis leurs débuts, donnant entre 250 et 300 concerts par an. Après leur 5e tournées US et la 8e UK, toutes 2 en 66, les Stones s'accordent du repos. Mick tournera un film[16], Bill fera de la production, Brian composera une BO de film, etc.
1967 voit la première arrestation de Mick Jagger et de Keith Richards pour possession de drogues. Vite relaxés, il ne feront pas de prison, sinon les quelques jours d'attente de leur comparution. Le quotidien The Times viendra d'ailleurs à leur secours avec un superbe éditorial en leur faveur, prémice du changement de société en cours.
1968 marque leur grand retour et le début de la fin pour Brian Jones qui s'enfonce de plus en plus dans des addictions dangereuses et la paranoïa, après l'échec commercial de Satanic, les Rolling Stones reviennent aux racines du blues et du rock, d'abord avec le single Jumping Jack Flash, puis avec l'album Beggars Banquet. L'album remet les Rolling Stones en selle avec des morceaux comme Sympathy for the Devil (chanson) et Street Fightin' Man qui vont asseoir leur réputation du groupe le plus violent de l'histoire du rock et de « greatest band of rock & roll in the world ».
Le guitariste Keith Richards lors d'un concert du groupe à Hanovre (Allemagne) en 2006. On peut apercevoir au deuxième plan, de dos, Darryl Jones (à gauche) et Mick Jagger (à droite)
Le tournant de 69 [modifier]
L'exclusion de Brian Jones et la découverte de l'accord ouvert [modifier]
Brian Jones, bien que leader dès l'origine, est exclu du groupe en 1969. Comme le montre une des séquences du documentaire de Jean-Luc Godard réalisé en 1968, Sympathy for the Devil, il a du mal à se concentrer et à jouer en studio, les techniciens du son allant jusqu'à le laisser interpréter un morceau tout en lui coupant son micro de manière à ne pas enregistrer sur la piste de fausses notes. De plus, ses problèmes de drogues ne lui permettaient plus de suivre le groupe en tournée, et son soudain surpoids dont témoignent encore quelques photos de l'époque ne le faisait plus correspondre à l'image sexy des Stones. Il meurt peu de temps après, noyé dans sa piscine. Brian Jones participa encore un peu à l'album Let It Bleed, aussi « violent » que l'album précédent avec des titres tels que Gimme Shelter, You Can't Always Get What You Want et surtout Midnight Rambler (qui évoque Albert DeSalvo, l'étrangleur de Boston), qui deviendra un classique sur scène.
Dés 1968, Keith Richards découvre une façon de s'accorder (l'open tuning) qui marquera le nouveau son des Rolling stones. En effet, cet accordage qui est utilisé par les bluesmen permet aux Rolling stones de changer leur façon de composer. Certains pourront regretter que celui-ci appauvrisse l'aspect mélodique de leurs chansons, d'autres salueront les innombrables chansons qui seront le fruit de l'open tuning (Jumpin' Jack Flash, Street Fighting Man, You Can't Always Get What You Want, Honky Tonk Woman, Gimme Shelter, Happy, Start Me Up pour n'en citer que quelques unes)
Le retour à la scène [modifier]
Le « grand retour » à la scène date de juillet 1969, lors du concert gratuit à Hyde Park, le premier depuis deux ans et demi, pour l'intronisation du nouveau guitariste Mick Taylor, qui vient de chez John Mayall[17], et, fait non prévu, pour rendre un hommage à Brian Jones, décédé 2 jours plus tôt. Mick Jagger lira à cette occasion un poème de Percy Bysshe Shelley. Mick Taylor contribuera à renforcer les racines blues des Rolling Stones et sa participation aux albums Exile on Main Street et Sticky Fingers marquera le retour à des compositions et des productions plus épurées.
À l'issue de leur tournée américaine de 1969 qui marque leur grand retour aux États-Unis, ils décident de donner un concert gratuit à San Francisco. Le concert aura finalement lieu à Altamont (Californie), mais l'aura de violence des Stones et la mauvaise organisation du concert se soldera par l'assassinat d'un spectateur noir par des Hells Angels. Ce festival marquera la fin de l'utopie hippie (voir le film Gimme Shelter). La tournée américaine de 1969 sera néanmoins immortalisée par l'album en public Get yer ya ya's out, où les riffs de Keith Richards et les solos de Mick Taylor sont d'une efficacité redoutable.
En 1971, les Rolling Stones sortent l'album Sticky Fingers avec la célèbre pochette, dessinée par Andy Warhol. Les références au sexe et à la drogue sont explicites, les compositions sont excellentes (Brown sugar, Wild horses, Bitch, Sister Morphine, Dead Flowers ). L'arrivée de Mick Taylor donne un nouveau souffle au groupe qui entame la même année une tournée d'adieu au Royaume-Uni. C'est en effet en exil fiscal sur la Côte d'Azur que le groupe enregistre et sort en 1972 son premier double album Exile on Main Street, que suivra une tournée triomphale en Amérique du Nord (STP : Stones Touring Party). Les Rolling Stones sont alors à leur zénith. L'album est excellent même s'il ne contient pas vraiment de hit. La chanson Sweet Black Angel, est un hommage à Angela Davis, et le blues y est omniprésent. Le film Cocksucker Blues tourné par Robert Frank pendant la tournée nord américaine ne sortira pas, car il présentait une vision trop crue du groupe (drogues, groupies, destruction de chambres d'hôtel, scènes d'orgies dans un avion). En 1973, l'inspiration du groupe commence à fléchir, à cause de l'addiction de plus en plus préoccupante à l'héroïne de Keith Richards. Ces problèmes de stupéfiants ayant marqué les autorités françaises, le guitariste est déclaré persona non grata dans l'hexagone, y privant le groupe de tout concert pendant plusieurs années. L'album qui sort la même année, Goat's Head Soup est nettement inférieur aux précédents. Malgré tout il devient un succès commercial grâce à la chanson Angie. La tournée européenne qui promeut l'album reste l'une des meilleures de leur carrière. Afin de satisfaire les spectateurs français malgré leurs démêlés judiciaires, les Rolling Stones et la radio RTL affrètent un train spécial à destination d'un concert exceptionnel donné à Bruxelles : le bootleg Brussels Affairs reflète le son excellent de cette tournée, les Stones sont au zénith de leurs prestations scéniques, les prestations de Mick Taylor sont absolument fantastiques.
La période sombre [modifier]
Départ de Mick Taylor - Arrivée de Ron Wood [modifier]
En 1974 sort l'album It's Only Rock'n Roll, l'un des meilleurs de leur discographie et aussi le premier album produit sous le vocable de "Glimmer Twins", surnom du duo Jagger-Richards. L'album ouvre sur le titre If You Can't Rock Me avec Keith Richards à la basse, suivi de Ain't Too Proud To Beg, une excellente reprise des Temptations. On notera le morceau Time Waits For No One, avec un solo de Mick Taylor très inspiré et surtout le morceau soul Fingerprint File qui fait référence aux exactions du FBI et des dictatures sud américaines. Mick Taylor quittera les Stones après l'album It's Only Rock'n'roll[18] en 1974. Il sera remplacé par Ron Wood, issu des Faces et ayant travaillé avec Rod Stewart et Jeff Beck (en tant que bassiste). Bien que musicien moins accompli, il correspond mieux au reste du groupe par son look et son esprit (très « sex, drugs & rock'n'roll »). Plus de trente ans après son arrivée, il continue pourtant à être considéré comme « le petit nouveau ».
Le batteur Charlie Watts lors d'un concert du groupe à Hanovre en 2006
Les années suivantes, jusqu'au mi-80, seront une période trouble. Keith Richards est dans ses addictions, la prison et les interdictions de séjours, la mort de proches[19], doutes musicaux, albums inégaux[20], arrivée du disco dans leur musique, dispute entre Richards et Jagger, etc.
Séparation des Stones ? [modifier]
L'arrestation de Keith à Toronto en 1977, qui risque sept ans de prison, met le groupe en péril et jette le doute sur la pérennité de la présence du guitariste au sein des Stones. Le sommet des troubles est atteint en 1986 avec l'album Dirty Work, sur lequel Bill Wyman et Charlie Watts jouent volontiers les absents [21]. Le titre de l'album est un clin d'œil aux fans, qui connaissent les difficultés du groupe. Cette période sera celle de l'interrogation autour des Stones, des albums solo de Jagger et Richards, mais aussi de Wood et Watts.
L'éternel retour [modifier]
Une forme de renaissance viendra avec l'album Steel Wheels, qui verra les Stones, à nouveau soudés, retrouver l'inspiration et l'envie de jouer ensemble. Si les tournées se font dans des grands stades et deviennent un vrai business industriel[22], Keith insistera pour pouvoir toujours jouer dans des petites salles, plus ou moins officiellement, usant parfois de pseudonyme pour le groupe, afin de rester près des ses fans. À titre d'exemple, l'album Stripped est enregistré en partie à l'Olympia de Paris, et en partie au Paradiso Club d'Amsterdam.
Visiblement lassé de ne pas être crédité pour ses contributions, et peut être aussi des tournées incessantes dans les stades ou bien aussi par son avance en âge sur les autres[23], Bill Wyman quitte le groupe en 1993 pour prendre sa retraite. Il forme les Rhythms Kings, groupe comprenant des requins de studios, tout des ses amis, comme Peter Frampton, Albert Lee ou Gary Brooker, et enregistre plusieurs albums aux consonances blues et jazz. Il aura la satisfaction d'être le membre des Stones à avoir vendu le plus d'albums en solo.
Un nouvel album en 1994, Voodoo Lounge, encore plus « roots » que Steel Wheels, donne l'impression une fois de plus que les Stones sont de retour. Nouvelle tournée mondiale, et nouveau succès.
Les Stones sortent un nouvel album en 1997 (Bridges to Babylon), marqué par la volonté de s'inscrire dans l'ère du temps (production des Dust Brothers, basse de Me'Shell Ndegéocello, cosignature à l'amiable du premier single avec k.d. lang) tout en gardant le son traditionnel. Cet album, plutôt moyen somme toute, donne l'occasion d'une nouvelle tournée mondiale, qui durera de septembre 1997 à septembre 1998, pour reprendre de janvier à juin 1999.
Pour fêter leurs quarante années de carrière, les Rolling Stones repartent en tournée mondiale en 2002-2003. Cette tournée appelée Licks Tour voit les Stones au meilleur de leur forme depuis 1972 peut-être, 1978 au moins ! Ils n'ont pas d'album à promouvoir cette fois, sinon une vague compilation qui comporte quatre titres inédits (dont le très beau Losing my touch chanté par Keith), mais ils surprendront quand même leur monde en répétant plus de quatre-vingt chansons tirées de l'ensemble de leur répertoire (!) et notamment des chansons jamais jouées sur scène comme l'emblématique Can't you hear me knockin'. Ils en profiteront aussi pour écumer un grand nombre de petites salles, dont à nouveau l'Olympia à Paris. La tournée, remarquée pour sa vigueur, le plaisir qu'ils ont à jouer ensemble, le son et l'énergie, sera l'occasion du premier DVD des Rolling Stones, Four Flicks, qui donne trois concerts (New York : Madison Square Garden, Paris : Olympia et Twickenheim) et plus de quarante chansons, très bien jouées, très bien filmées.
L'album A Bigger Bang apparaît à certains comme une nouvelle résurrection. Il est en effet enregistré « à l'ancienne », dans le château français de Mick Jagger, avec de nombreux blues et des titres très « roots », et la « patte » de Keith. Mais peinant quelque peu à se renouveler avec cet album de plus, ils ne font pas illusion auprès d'une partie de la critique et des fans.
Leur dernière tournée mondiale "A Bigger Bang" a commencé le 21 août 2005 à Boston (USA). Après les étapes américaines (Nord et Sud), asiatiques et en Océanie, un accident très médiatisé de Keith Richards (tombé tête première d'un cocotier) a contraint le groupe à différer l'ouverture de la tournée européenne, bouleversant nombre de dates et annulant quelques-unes. En France, deux concerts initialement prévus au Stade de France, furent fondus en une seule soirée le 28 juillet 2006, l'une de leurs meilleures prestations dans l'hexagone selon de nombreux avis. Les Rolling Stones seront également à Nice le 8 août, renouant pour un soir au Palais Nikaïa (stade Charles Ehrmann) avec leur années "Riviera". Se confirme aussi un retour de la tournée aux États-Unis, prévu dès septembre pour plusieurs mois.
Cette tournée "Bigger Bang" est d'ores et déjà devenue la plus lucrative de l'histoire de la musique, avec depuis l'automne 2005 des recettes de 437 millions $US et une audience de 3,5 millions de personnes pour 110 spectacles. Le groupe a également attiré deux millions de personnes lors du concert gratuit de Rio de Janeiro, sur la plage de Copacabana, en février dernier.
Ainsi depuis la sortie de Voodoo Lounge en 1994, les Rolling Stones ont passé plus sept ans sur scène, avec un évident plaisir qui, même s'il n'est pas dénué de manœuvres commerciales et de gains colossaux, démontre, s'il le fallait encore, que le groupe représente le seul témoignage de l'âge d'or du rock'n'roll, et la preuve que leur musique est intemporelle.
Les Stones sont considérés, avec les Beatles, les Who, Led Zep et quelques autres, comme des inventeurs de la musique populaire moderne. Ils ont tenu à catégoriser dès les origines leur musique comme du Rhythm and Blues (d'après Ray Charles, c'était le nom donné autrefois au Rock and roll avant qu'il ne devienne à la mode), et se réclamèrent à plusieurs reprises de la filiation des grands bluesmen. Légendaires, ils continuent à attirer les foules, et apparaissent lors de grands événements, comme lors du superbowl[24].
Un aspect important des Rolling Stones est la qualité de leurs clips vidéo. Truculents comme She Was Hot(elle était chaude), touchants comme Harlem Shuffle, simples comme Waiting On a Friend, allusions aux exactions des escadrons de la mort en Amérique centrale comme Undercover, et recourant pour certains à des techniques comme l'image de synthèse, les manipulations vidéo, voire le « portamento visuel » (« Like a rolling stone »), ils constituent des œuvres à part entière.
Comme pour la plupart des artistes de l'époque, la discographie des
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jimi hendrix la legende (2)
17/02/2007 16:37
 Jimi débarque sur le sol de sa gracieuse majesté le 21 septembre 1966. C'est à son arrivée en Angleterre qu'on le nomme "Jimi" au lieu de "Jimmy", plus simple à retenir. Pour célébrer son arrivée, Chas l'emmène taper un boeuf chez un vieux routard du blues, Zoot Money. L'expérience est concluante, jimi se sent à l'aise. Il lui faut maintenant trouver des musiciens. Les auditions commencent le 28 septembre, il faut un bassiste et un batteur.
"Je voulais la formation la plus restreinte possible pour avoir le meilleur impact. Je me disais qu'avec un guitariste rythmique ça ralentirait tout parce qu'il faudrait lui montrer exactement ce qu'on voulait. On a essayé un orgue pendant un quart d'heure, mais ça revenait à sonner comme n'importe qui."
Eric Burdon (le chanteur des Animals) crée son nouveau groupe, les New Animals. Jimi et Chas assistent aussi à ces auditions. Et, alors que la place de guitariste vient juste d'être prise, un autre gratteux, Noel Redding, se présente. Chas lui propose d'être bassiste pour le groupe que veut faire Jimi Hendrix. Noel fait un essai, ça roule, et de un...
Pour la batterie, c'est Mitch Mitchell, qui sort tout juste de son précédent groupe, le George Fames's Band.
"L'audition fut assez étrange. Je rencontre ce type noir avec ses cheveux dans tous les sens, coiffé très sauvage et portant cette veste bleue." Il semblait vraiment sage, voire timide... mis à part ses cheveux. On n'a pas beaucoup parlé au début. C'était juste une audition prise en sandwich entre 2 sessions. Jimi parlait très doucement et donnait l'impression d'être très poli. J'ai tout de suite vu qu'il était un excellent guitariste. Mais à ce moment, ce qui m'a le plus surpris, c'est le nombre de styles différents qu'il était capable dejouer. J'avais juste à le dire et il le faisait! Je crois qu'on a joué "Have mercy babe" en premier. Jimi ne chantait pas vraiment, il marmonnait juste par dessus la musique. Chas essayait vraiment de l'exterioriser. Jimi et moi aimions vraiment le même genre de musique."
Mitch a un style bien personnel et maitrise parfaitement l'instrument. Ses batteurs préférés sont tous des jazzmen (Elvin Jones, Kenny Clarke, Buddy Rich,...). Et de deux !! Ils font un premier jam ensemble. Résultat, 4 heures de folie musicale! Le groupe s'appellera l'Experience. L'Histoire commence...
Le 1er octobre, Jimi rencontre enfin Eric Clapton "Slowhand", un véritable dieu vivant pour ses fans. La rencontre se passe à la Regent Polytechnic School où joue Cream ce soir là. Jimi monte sur scène, se branche sur l'ampli de Jack Bruce (le bassiste, qui parait-il n'a pas trop apprécié), et attaque "Killing Floor", le dernier 45t de Howlin' Wolf. Aussitôt Clapton arrête de jouer, quitte la scène et essaye de s'allumer une clope. Le choc est rude, il vient de rencontrer un guitariste qui le surpasse ! La semaine suivante, Eric Clapton porte une coiffure afro, et essaye de passer du temps avec Jimi dès qu'il le peut. Il lui fait même cadeau de la fameuse veste de hussard que Jimi arborera à ses débuts.
Chas Chandler s'associe avec Mike Jeffrey, qui est chargé de financer les opérations de lancement. Car pour l'instant, les finances ne sont pas énormes (entre décembre 1966 et mars 1967, Jimi et Chas partage le même appartement qu'ils louent 20£ par semaine... ancien appartement de Ringo Star des Beatles. D'ailleurs Jimi en profite pour dévorer la bilbiothèque de Chas, principalement composé de livres de science-fiction, qui lui inspireront plusieurs titres comme Purple Haze, South saturn delta, Valleys of neptune, Third stone from the sun, etc...). Le trio de Jimi Hendrix commence à faire la tournée de tous les clubs londoniens, mais leur premier concert officiel se déroule au Novelty d'Evreux le 13 octobre ! C'est durant cette période, qu'il rencontre Jim Marshall, le père des fameux amplis du même nom. Quelques semaines plus tard, l'Experience débarque en France pour faire un de ses premiers gros concerts à l'Olympia, en première partie de Johnny Halliday ! (qui l'avait remarqué dès son arrivé en Angleterre pendant un jam regroupant Jimi et le Biran Auger Trinity, sur la scène du Blaises, club londonien, le 26 septembre) Noel Redding propose Gerry Stickells comme road manager, un ami de sa période Loving Kid.
"L'olympia est pire que l'Apollo d'Harlem. C'est la salle la plus importante d'Europe. La première fois, ils étaient assis, complétement ébahis, mais ils écoutaient."
De retour en Angleterre, le groupe enregistre son premier titre: Hey Joe. Le disque est autoproduit, et ce qui est incroyable c'est que plusieurs compagnies le refuse jusqu'à ce que Polydor accepte finalement. Le single sort en décembre 66 et coïncide avec les débuts du groupe dans la dernière d'une émission phare de la télévision anglaise "Ready Steady Go !". Le 5 janvier 1967, "Hey Joe" entre en 41ème position des charts anglais. Un mois plus tard il est numéro six. Entre-temps tout le monde a fêté l'anniversaire de Noel Redding le 25 décembre !
La première véritable tournée débute avec une affiche assez inatendue comprenant les Walkers Brothers, Engelbert Humperdinck et Cat Stevens. Après les passages du Jimi Hendrix Experience, tous les autres groupes faisaient pâle figure et avaient l'air ridicules ce qui fit que l'ambiance n'était pas au beau fixe. Quand la tournée arrive au Finsbury Park Astoria à Londres, Hendrix éclipse carrément le reste de l'affiche en faisant monter l'ambiance avec quelques feux d'artifice. Eu milieu de la dernière chanson, "Fire", Hendrix aspergea sa guitare d'alcool à brûler avant de l'enflammer. Ce fut un scandale mémorable. Le lendemain, Jimi faisait la une des journaux !
Son style de jeu à la guitare, son jeu de scène, ses fringues de toutes les couleurs, tout ça attire l'attention du public sur ce "barbare de la pop", qui plus est américain ! En moins de 6 mois Jimi était devenue une véritable star en angleterre ! Au printemps, Hey Joe est n°1 dans les charts anglais.
Jimi devient pote avec Brian Jones des Rolling Stones. Ce dernier lui fait découvrir les sonorités oreintales qui auront une influence non-négligeable sur son style de musique.
Jimi s'est déjà forgé une image. Très tôt considéré comme un "cas sexuel", il devient un apôtre de la drogue et du psychédélisme !
Le premier album, au début de l'été 1967, "Are You Experienced ?" n'est détrôné de la première place de meilleur album que par le fameux "Sergent Pepper's Lonely Hearts Club Band" des Beatles. Dans la foulée, il est aussi élu second meilleur guitariste de l'année par la presse anglaise... le premier étant bien sûr Eric Clapton...
Durant 2 ans, Jimi vit en compagnie d'un joli brin de fille, Kathy Etchingham, du côté de Brook Street. C'est d'ailleurs pour elle qu'il écrit "The wind cries Mary" après une violente dispute. Ce qui ne l'empêche pas de collectionner de nombreuses aventures. Par exemple, avec une jolie black Devon Wilson (qui lui fera rencontrer Miles Davis).
Parallèlement à son jeu de scène complètement débridé, Jimi se tourne de plus en plus vers le travail en studio, où il exploite au maximum les possibilités offertes par les 4-pistes de l'époque, avec l'aide d'Eddie Kramer, magicien du son et des effets. Tout va pour le mieux pour l'Experience, même si parfois les tournées sont plutôt précaires:
"On en chie avec les organisateurs. On ne peut meme pas faire de balance avant de monter sur scène. Ils disent qu'on est obscènes et vulgaires. Mais on joue notre set toujours de la même manière. Résultat, mon ampli me laisse tomber aux meilleurs moments, je ne sais pas pourquoi. Quoi qu'il en soit, de mon côté, je joue pour les autres et je ne vois pas d'obcénités dans ce que nous faisons ni dans notre attitude. On est juste emportés par la musique."
"Je ne voudrais pas que les gens s'imaginent que c'est juste de la musique de hippies. Il n'y a que deux chansons qui peuvent vous donner le frisson dans un trip : "Are you experienced ?" et "May this Be love". Mais ce sont en fait des chansons très sereines, très relaxantes et propices à la méditation. Il y a un titre, "I don't live today", qui est dédié aux Indiens d'Amérique et à toutes les minorités opprimées. Voilà une chanson sur la marginalité. C'est ce que tout le monde dira. Au départ, l'expression "défonce" (freak-out) voulait dire baiser sur la banquette arrière d'une voiture, en jargon californien. Après ça, ma franchise me vaudra bien une expulsion."
Jimi a conquit l'Angleterre, mais ce qu'il désire avant tout, c'est réussir chez lui, dans son propre pays, car la-bas, il est pratiquement inconnu... c'est le retour du fils prodigue !
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jimi la legende
17/02/2007 16:35

Avec son pote Billy Cox qui quitte l'armée 2 mois plus tard, Jimmy se produit souvent à Nashville dans le club "Del Morocco" et obtient même un enregistrement avec Bill "Hoss" Alle, pour Starday-King Records. Malheureusement, son style de jeu ne semble pas plaire au producteur. Il laisse Billy qui fait son bonhomme de chemin, mais avant de se séparer, ils font un pacte "Le premier qui réussira dans la musique prendrait l'autre pour jouer avec lui!"... et ce qui arrivera plus tard...
En tournant dans le Sud c'est là qu'il apprend à jouer avec les dents, car ici tout le monde le fait. Le public est très très dur à impressionner et si tu ne sais pas jouer avec la guitare derrière la tête ou avec les dents, tu ne vaut rien. C'est la surenchère sur la manière de jouer la plus acrobatique.
"Dans le Tenessee, si tu ne sais pas jouer avec les dents, tu es viré. Il y'a beaucoup de types avec des dents cassées dans le milieu de la musique là-bas. Une fois j'ai vu quelqu'un essayait de jouer comme ça et perdre 3 dents! Ils ne connaissent pas le secret de mon succès : une vie saine."
Puis Jimmy décide à rentrer à Seattle pendant l'hiver 1962, où il joue dans un groupe populaire: "Bobbie Taylor & The Vancouvers". Jimmy à l'époque est uniquement guitariste et n'essaye pas de chanter.
... ensuite, c'est le dur apprentissage en tant que sideman...
En janvier 1963, jimmy part pour sa première tournée avec George Odell. Après avoir traversé tous les Etats-Unis, il débarque finalement à New-York, fin 1963. Là il joue avec les Isley Brothers. Puis il retourne à Nashville où il rencontre un grand guitariste, Steve Cropper (guitariste d'Ottis Redding, et créateer de "The Hunter", un tube d'Albert King). Il y fait aussi la connaissance d'Albert King, un gaucher lui aussi (mais lui n'inverse pas les cordes).
De là, pendant l'hiver 1964, il part en tournée avec Little Richard and The Upstetters dans le sud des Etats-Unis. Cette rencontre donnera à Jimmy le sens du spectacle sur la scène. " Je veux faire avec ma guitare ce que fait Little Richard avec sa voix." Mais la star qui a son succès 10 ans derrière elle est carectérielle. Les musiciens reçoivent 5$ d'amende s'ils en portent pas l'uniforme, s'ils ne se coupent pas les cheveux à la coupe réglementaire, etc... Little Richard doit être la seule personne qu'on regarde sur scène. Jimmy commence à lui piquer son look : style de coiffure ("Je pense que ma coupe de cheveux est groovie. C'est mieux que d'avoir les cheveux raides. Les mèches c'est comme les vibrations. De la manière dont je les porte, j'ai des vibrations qui partent dans tous les sens"), moustache, fringues voyantes. C'est avec lui que Jimmy apprend le rock'n roll, car jusqu'à présent il n'était qu'un simple joueur de blues. Cette expérience pour Jimmy se termine en juillet 1965, en se faisant virer pour avoir loupé (volontairement) le bus de la tournée à New-York : " Nous ne sommes pas payés depuis 5 semaines et demi. Quand tu es sur la route, tu ne peux pas vivre de promesses. Je suis parti... "
Dès son arrivée à New-York, il gagne le 1er pris au concours Appollo amateur : 25$. Il décide de rester un peu et s'installe à Harlem. Il tourne ensuite avec toutes les grandes pointures de la musique afro-américaine :
- Ike & Tina Turner (mais Ike n'est pas vraiment d'un caractère agréable...) - Solomon Burke - Chuck Jackson - The Isley Brothers (pour la première fois il joue en solo et fait ses armes dans le soul) - Joey Dee & The Starlighters
On peut l'entendre sur quelques titres :
Rosa Lee Brook Curtis Knight & The Squires Janvier 1964 "My Diary Utee" Octobre 1965 "I Got You (I Feel Good)" 26 Decembre1965 "Shotgun" "One Night With You"
 The Isley Brothers Jayne Mansfield and The Squires 21 Mai 1964 "Testify (Part I & II)"
23 Septembre 1964 "The Last Girl" "Looking For A Love"
5 Aout 1965 "Move Over And Let Me Dance" "Have You Ever Been Disappointed?" Octobre1965 "Suey" Buddy & Stacey and The Upsetters Ray Sharpe and King Curtis & The Kingpins
Février 1965 "Night Train" 21 Janvier 1966 "Help Me (Part I & II)"
Cette vie de bohème lui permet de rencontrer un max de nanas, ce dont il ne se prive pas (et on le comprend bien ;-) Toutefois à New-York en 1966 il entretiendra une véritable relation avec Diana Carpenter (à cause de qui il écrira d'ailleur The wind cries Mary) et qui donnera naissance à une petite Tamika en 1967 (sans que Jimi ne soit au courant).
Mais Jimmy veut jouer son propre style de musique. De retour à New-York, il s'intalle dans Greenwich Village qui foisonne d'artistes en tout genre et forme son groupe: "Rainbowflowers" qui devient ensuite "Jimmy James & The Blueflames" où il chante pour la première fois. C'est vers cette époque que Jimmy s'intéresse de près à la musique de Bob Dylan. Surtout après la sortie de "Higway 61' Revisited" où sont talent de songwriter se fait sentir. Jimmy est "complexé" par sa voix... mais quand il écoute Bob Dylan, il se dit qu'il a une chance :o)
"Les gens du Village étaient plus sympa que ceux d'Harlem, qui étaient froids et désagréables. J'avais quelques amis à Harlem, je leur disais "Venez, on va faire des trucs au village". Mais ils étaient fainéants et, en plus, ils avaient peur de ne pas être rémunérés. Je leur disais qu'évidemment les auditions ne seraient pas payées mais que c'était à nous de faire notre trou, petit à petit. Il y a des choses qu'il fallait accepter au début, mais eux ne voulaient pas, alors moi j'y allais et je jouais."
En1966, il joue avec: - King Curtis (son idole! il atteint le sommet de sa carrière de sideman à ce moment là) - The Squires - Percy Sledge - Wilson Pickett
Pendant l'été, les Rolling Stones débarquent pour la 5ème fois à New-York. En passant, ils assistent à un concert de Jimmy qui s e taille une sacré réputation au Café Wha? où il joue la plupart du temps... d'ailleurs Linda Keith, la nana de Keith Richards craque pour lui et lui offre toute son "hospitalité" dans un grand appartement, décoré de tapisseries rouges et qui lui inspira "Red House".
Jimmy est toujours le dernier à jouer au Café Wha?, car quand il est sur scène, il met tout les amplis à fond et c'est un déluge de larsen et de feedback, un mur de son que lui seul sait controler. Le seul moyen de l'arrêter pour le patron, c'est de couper purement et simplement le courant ! de toute façon, Jimmy vient de griller une nouvelle fois les lampes des amplis et plus personne ne peut jouer, c'est la fermeture du café! :o)
Puis c'est les Animals qui achèvent leur tournée américaine avant de rentrer en Angleterre. Eux aussi vont voir Jimmy sur scène. Et c'est leur bassiste, Chas Chandler (un ami de Linda Keith), à la recherche de jeune talent pour sa reconversion dans le music-business, qui va tout déclencher: "Je suis allé le voir jouer à Greenwich Village, dans ce club appelé le café "Wha?". Lorsque j'ai vu Jimmy, je pense que c'était un jeudi après-midi, la première chanson que j'ai écouté était Hey Joe. Il n'y avait alors aucun doute à mon esprit. A mes yeux, Jimmy était un musicien exceptionnel. Et je ne comprenais pas pourquoi personne ne s'était encore intéressé à lui."
La reprise de "Hey Joe" que joue Jimmy semble lui avoir tapé dans l'oeil! Quand Chas revient voir Jimmy en septembre, il lui propose de venir jouer en Angleterre ! Jimmy n'en croyait pas ses oreilles... la première chose qu'il a demandé, c'était de savoir si Chas connaissait Eric Clapton. Et comme la réponse était positive, Jimmy a aussitôt proposé une rencontre. Juste avant, fidèle à son pacte, il propose Billy Cox comme bassiste, mais Chandler n'a pas assez d'argent pour financer le voyage de 2 musiciens... en fait, il est obligé de vendre ses basses pour pouvoir financer les débuts de Jimmy !
Jimmy se décide et s'envole pour Londres !
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jimi hendrix
17/02/2007 16:31
A sa naissance, il s'appelle officiellement "Johnny Allen Hendrix", nom que lui a donné sa mère Lucille Jeter. Il est né à 10h15 au King County Hospital. Son père, Al Hendrix est jardinier et plutôt austère, sa mère (enceinte de Jimi à 17 ans), d'origine cheerokee ne travaille pas et "aime bien les hommes"... Johnny ne connait pas encore son père, car celui-ci est enrôlé dans l'armée dès avril 1942. Lucille se retrouve seule avec un gosse, il lui faut un homme... elle le trouve dans le personne de John Williams, alcoolique et violent, et s'installe à Vancouver. Le ménage connaît rapidement des difficultés. Lucille atteinte de tuberculose chronique se retrouve à l'hopital, John Williams en prison et le petit Johnny trimballé de droite à gauche, chez sa mère, sa grand-mère et surtout Dolores Hall, une des soeurs de Lucille. Les visites chez sa grand-mère paternel, Nora, l'auront beaucoup marqué. C'est une véritable indienne vivant encore dans une résreve Cherokee en Colombie Britannique, et elle lui raconte souvent de vieilles légendes indiennes...
Il vit quelques temps en Californie jusqu'à ce que la guerre soit terminée en 1945 et que son père le ramène avec lui à Seattle.
1946: Al rebaptise Johnny Allen Hendrix en James Marshall Hendrix, en souvenir de son frêre décédé dans les années 20. Il fait ses premières armes à l'harmonica puis au violon.
1948: naissance de Leon Morris Hendrix. Mais le couple ne s'entend plus... c'est le divorce en 1950.
La garde de James Marshall (surnommé jimmy) et de son frêre est confié à Al. Même si ce dernier peut difficilement subvenir aux besoins que nécessitent la présence de 2 fils (jusqu'à ce qu'il trouve un travail dans l'usine de Boeing de Seattle en 1955, ses 2 fis habitent chez leur tante Pat à Vancouver). A 10 ans, Jimi est fan d'Elvis et va même le voir en concert au Seattle's Sicks Stadium. Little Richard qui fait un malheur à l'époque avec le tube "Lucille" a sa mère qui vit à Seattle. Durant une tournée il se déplace pour aller la voir. Jimi n'habite pas très loin et la vieille dame connait sa passion pour la musique. Elle envoie donc Little Richard voir Jimi à bord de sa grande Cadillac. Jimi et Léon sont complètement médusés !
Al leur inculque une éducation relativement rigide qui permet à jimmy d'avoir des résultats satisfaisants à l'école.
"A l'école, j'écrivais beaucoup de poésie et, à l'époque, j'étais vraiment heureux. Mes poèmes portaient essentiellement sur les fleurs, la nature, et des gens portant des robes. Je voulais être acteur ou peintre. J'adorais peindre des paysages d'autres planètes. Des trucs comme "Après-Midi d'Eté sur Vénus".L'idée du voyage dans l'espace m'excitait plus que tout."
Bien qu'étant gaucher, Al force jimmy à tout faire de la main droite... il faut dire qu'à l'époque, les gauchers ne sont pas très populaires... Passioné de foot, jimmy joue pendant 2 ans au sein des Fighting Irish.
Février 1958: Lucille meurt d'une hémorragie (elle est tuberculeuse de naissance) mais ses enfants n'assisteront pas aux obsèques...
"Je me rappelle d'un rêve quand j'étais tout petit, avec ma mère enlevée sur des chameaux; il y avait une grande caravane et on pouvait voir l'ombre des feuilles sur son visage. Vous savez, quand le soleil brille à travers un arbre avec des reflets verts et jaunes. Et elle disait:"tu sais, je ne vais plus te voir beaucoup, alors, à bientôt". Deux ans après, elle mourut. Il y a des rêves qu'on n'oublie jamais"
Très tôt, Al s'aperçoit que Jimmy veut jouer de la guitare en retrouvant de la paille au pieds de son lit : Jimmy utilisait le balai comme guitare :o) Mais le premier véritable instrument de jimmy est un ukulele qu'un ami complètement bourré de son père lui a vendu 5$ en 1955. Le premier signe du Voodoo Child, c'est de jouer sur une guitare de droitier en inversant les cordes. Malgré les amis de Al qui passent sans cesse à la maison, rien ne déconcentre Jimmy de son instrument. Son premier morceau s'apelle "Peter Gunn" (instrumental de la série TV du même nom). Mais il ne se mettra vraiment à en jouer qu'une fois qu'il aura entendu Chuck Berry et Muddy Waters. Jimmy est bercé dans la musique "rock" des blancs et les vieux disques de blues et de jazz de son père. Avant la guerre, Al était un talentueux danseur de jazz semi-professionnel. Il s'entraine tous les soirs en écoutant la radio et commence à se débrouiller plutot bien. Al le voit bien et décide lui acheter sa première guitare électrique, une Supro Ozark 1560s blanche. A partir de ce moment, Jimmy ne la quitte plus. En quelque sorte, cette guitare est un peu un substitut à sa mère...
En 1958, à 17 ans, il tourne avec son premier "vrai" groupe, "The Rocking Kings", entre Seattle et Vancouver et en reprenant des vieux standards. Le groupe finit même à la deuxième place du concours de "Meilleur groupe de l'Etat" ! Très rapidement, jimmy s'aperçoit que les études ne l'intéressent plus et les abandonne définitevement en 1960. Al tente de leur faire bosser, mais sans succèe, Jimmy ne pense qu'à la musique. Al décide donc de lui acheter une guitare électrique digne de son nom, et lui offre une Danelectro. Les Rocking Kings se séparent et Jimmy intègre un nouveau groupe "Thomas & The Tomcats" qui tourne jusqu'à Vancouver. Il tourne dans quelques clubs, dont le "Spanish Castle" qui a inspiré la chanson "Spanish Castle Magic". Mais un jour, il se fait voler sa guitare, son père lui en rachète une, une Danelectro Silverstone rouge, qu'il baptise Bettie Jean (nom de sa petite amie de l'époque).
Puis, en mai 1961, il se fait arrêter à bord d'une voiture volée (et en plus il n'a pas son permis), résultat : 7 jours de cellule. 2 jours plus tard il est une nouvelle fois pris à bord d'une voiture volée. Le juge le condamne à 2 ans de prison, mais un avocat le sauve de justesse en lui proposant de s'engager immédiatement dans l'armée, ce qu'il fait. Et jimmy s'inscrit donc chez les paras, dans la 101e aéroportée! Il obtient son diplôme de parachutiste en janvier 1962 et devient membre des Screaming Eagles, la division parachutiste de la 101eme troupe aeroportée. D'ailleurs Jimmy adore sauter en parachute, la seule chose intéressante pour lui à l'armée. Il voulait tellement changer qu'il n'avait même pas pris sa guitare avec lui. C'était la première foit qu'il mettait les pieds dans les Etats du Sud, source profonde du blues. Et forcément, sa guitare lui manque et son père lui envoie... Dans une lettre à son père:
"Ne t'en fais pas et quand tu me reverrras, je porterai l'insigne de la fierté sur mon uniforme. Sois gentil de m'envoyer ma guitare dès que tu peux..."
Il passe pour un marginal, car il dort avec sa guitare ! Comme à l'armée on n'aime pas beaucoup les marginaux, il passe le plus clair de son temps libre à Nashville à trainer dans les clubs. Fin 1961, entre 2 sauts en parachutes, il fait la rencontre d'un bassiste, Billy Cox, avec qui il se lie d'amitié et avec qui il monte un groupe les "King Casuals" qui joue à la fois dans la caserne et dans les clubs des environs. Et le miracle se produit, à son 26e saut, jimmy se brise la cheville et se retrouve réformé ! (certains se demandent si il n'y pas eu simulation, car sachant que Billy Cox quittait bientôt l'armée, il voulait faire de même).
"Un matin, je me suis retrouvé devant les portes de Fort Campbell, à la frontière du Kentucky et du Tennessee. Mon paquetage sur le dos et 300 ou 400$ en poche...c'est tout ce que j'avais.... Finalement, au lieu de rentrer à Seattle, je suis allé trainer du côté de Clarksville..."
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