Les premiers rappeurs rappaient sur les parties instrumentales des disques que jouait le DJ. Ces gars sortaient des rimes souvent improvisées ou des expressions déjà bien rodées, qui permettaient d’entraîner les danseurs dans leur show et d’accompagner le DJ, ils faisaient souvent aussi des dédicaces à leur potes présent dans la salle où se tenait la soirée... Ce genre d’activité au micro allait donner le surnom de MC à ceux qui l’exerçait, MC, qui veut dire Master of Ceremony (Maître de Cérémonie) ou encore Mic Controller (Contrôleur du Micro). Mais déjà ce type d’exercice linguistique était connu sous le nom de "Rap". "Rap" en anglais c’est un petit coup sec qui fait du bruit, c’est aussi le fait de communiquer un message au moyen de coups… dans la tradition de l’argot afro-américain le terme "Rap" désignait quelqu’un dont la parole était incisive, quelqu’un qui manie les mots avec dextérité. Cette tradition orale est typiquement africaine américaine, mais là encore, elle remonte jusqu’en Afrique Le Rap, en tant que forme culturelle orale, était de tout temps un élément fondamental de la culture africaine américaine. Musicalement le rap s’inscrit dans la continuité du funk et de la soul. Des sonorités rares, connues seul des passionnés, retrouvent une seconde jeunesse grâce au rap.
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